Nederlands (synchrone klank) met of zonder Franse ondertitels
production-productie:
Produkt Karel Dekeukeleire
réalisation-realisatie:
Karel Dekeukeleire
scénario-scenario:
Herman Teirlinck naar zijn toneelstuk De vertraagde film
images-beeld:
François Rents
musique-muziek:
Marcel Poot
interprétation-vertolking:
Inwoners uit Oudenaarde, Ronse, Brakel, Anzegem, Maarkedal en Kluisbergen
synopsis
En dépit des avertissements d'un vieux paysan, un homme à l'aspect insolite grimpe les marches d'un vieux moulin désaffecté et il s'y est à peine assoupi qu'une épaisse fumée gagne son refuge, qui ne tarde pas à s'effondrer. Il n'en faut pas plus aux gens du village pour croire à la venue d'un suppôt des ténèbres, sorte d'esprit malfaisant apparu sous les traits d'un vagabond qui ne serait rien d'autre que l'incarnation du "mauvais oeil". Contre ce sorcier que l'écroulement du moulin n'a pas affecté physiquement les chiens sont lâchés, à sa seule vue les paysans se signent et le bétail bat en retraite.
Au cours de réjouissances locales qui réunissent buveurs de bière, joueurs de cartes ou de boules et parieurs de combats de coqs, un de ces oiseaux belliqueux, le meilleur est retrouvé, la tête tranchée, dans le panier de son propriétaire. Celui-ci se lance, armé, à la poursuite farouche du "mauvais oeil" qui est présumé coupable; mais le chasseur subit une sévère correction qu'il essaye en vain, à son retour, de travestir en succès.
Au temps de la moisson, alors que les gerbes viennent d'être organisées en dizeaux, l'affaissement de ceux-ci provoque une vive panique parmi les paysans rassemblés pour le repas du midi. De fait, le vagabond est sur les lieux, et, rencontrant Marie, une paysanne, il l'appelle sourdement et plusieurs fois par son nom.
Hissé sur l'immense charrette, le produit de la moisson est ramené triomphalement à la ferme où le repas pris en plein air et la farandole qui entraîne joyeusement tous les convives sont une fois de plus désarticulés par la présence du "mauvais oeil" lequel, monté sur le convoi de blé, se livre à une folle danse. Celui-ci n'est sans doute qu'un exutoire à cette crise de nerfs qui vient de la saisir alors que, cherchant à s'adresser à Marie, il s'est entendu répondre que pour elle il était mort.
Seul encore à garder son sang-froid et à la demande d'une délégation de villageois, le sacristain part à la recherche du vagabond qu'il découvre endormi, tente de l'exorciser par la récitation d'une prière mais l'homme se rebelle et la battue suscitée par la femme du sacristain, inquiète de l'absence prolongée de son mari, aboutit à découvrir ce dernier vigoureusement lié à la clôture d'une prairie.
Même si la paix semble revenue au village et y autorise quelque détente, le vagabond erre encore dans les parages mais le meunier, qui se trouve être précisément l'époux de Marie, parvient un jour à le maîtriser et à recueillir sa confession. Il apprend que, très jeune, celui qui maintenant n'est plus qu'un "pauvre diable" avait vécu avec Marie un amour intense mais que, accablés par leur milieu à la suite de la venue d'un enfant, ils avaient conçu tous deux le projet de se noyer. Unis par une corde et l'instinct de conservation réagissant vivement au moment de l'exécution, une sorte d'atroce combat s'était déroulé dans l'eau et devait conduire à leur libération. Depuis lors, l'individu n'avait pas cessé de courir à la recherche d'un bonheur dévasté.
Le meunier n'hésite pas à amener chez lui celui qui l'a précédé dans l'amour de sa femme et c'est une rencontre faite de compréhension. Marie lui sourit et lui-même invoque à genoux, pour elle et pour ses enfants, la bénédiction divine. Lorsque le meunier le relève, il est mort et ce ne sera pas la corde mais le chapelet qui lui louera les mains.
La vie recommence, le moulin se remet à tourner et son ombre gigantesque se projette sur les champs.
De komst van een vagebond veroorzaakt paniek in het dorp. De boeren zien in hem het 'kwade oog' dat de molens in brand steekt, de stallen behekst en de oogst vervloekt. Als ze hem zien, maken ze een kruisteken en vluchten. Hij wordt de zondebok van het ganse dorp.
Op aanvraag van zijn parochianen organiseert de pastoor een processie om veld en vee te zegenen. Maar de vagebond blijft rond de molen dolen en zoekt kontakt met de molenaarster, een gelukkige vrouw die zich bekommert om haar man en haar kinderen.
De molenaar houdt de vagebond aan en deze vertelt hem zijn verhaal. Vroeger had hij een idylle met een boerenmeisje. Uit deze liefde wordt een kind geboren dat onmiddellijk door de ouders om het leven wordt gebracht. Getergd door wroeging besluiten de jonge mensen zelfmoord te plegen. Ze binden zich aan elkaar vast en werpen zich in het water. De jonge man krijgt spijt van zijn daad en kruipt terug op de oever. Beiden zijn gered. Het meisje is verontwaardigd. Zij stoot haar minnaar van zich af en vlucht weg.
De jaren gaan voorbij en hij zoekt naar zijn meisje. Thans heeft hij haar weergevonden: zij is de vrouw van de molenaar. De molenaar neemt de vagebond mee naar zijn molen. Hier ziet hij zijn oude geliefde weer. Zij is omringd met kinderen. Zij kijkt lang naar de vagebond zodat die eindelijk zijn gemoedsrust weervindt en voldaan kan sterven. Daarna gaat het leven verder.