L'inspecteur Martin et son collègue Walters sont sur sa piste et se promettent bien de le prendre en flagrant délit d'exercice illégal de la médecine. Ils l'en préviennent un jour où toute la bande se trouve réunie dans un cimetière pour enterrer un des leurs. Toute cette bande, qui comprend René Minelli dit Gros René, un italien installé en Belgique, spécialiste du vol de voitures; Paul Hermann, la tête, aucune condamnation faute de preuves; Willy Hermann, son frère, un drogué condamné pour vol à main armée; Eric Mertens, homme de main, sorte de Don Juan professionnel et enfin Jean Verly dit Monsieur Jean, tenancier de boîte de nuit, trafiquant de drogue et organisateur de tripots clandestins.

A la sortie du cimetière, d'une voiture, qui passe à toute allure, jaillit une mitraillette, une rafale est lâchée dans la direction du groupe qui a tout juste le temps de se jeter à terre. On apprend par la suite qu'il s'agit d'une bande adverse, la bande à Kleist.

Willy, accompagné de deux hommes de main, Raymond, un mulâtre à la carrure imposante et Pierrot, sorte de petit casseur brutal, retrouve les deux hommes de Kleist, auteurs de l’attentat du cimetière, et après une violente bagarre, les tue.

Louis Krantz habite un petit appartement dans une maison populaire qui longe une gare de triage. Sa femme Nicole et son fils Jacky, âgé de 8 ans, composent son unique famille. Le petit Jacky, d'une santé très fragile, leur donne beaucoup d'inquiétude. Après une violente scène que lui fait sa femme au bord de la dépression nerveuse, Krantz décide de demander un prêt de cinquante mille francs à René Minelli avec qui il est en relations très amicales. Ce dernier, désolé, refuse, lui désignant sa maîtresse, la belle mais exigeante Sonia, qui lui mange tout son argent. Mais il lui dévoile un coup important que Jean Verly projette et auquel la bande doit participer. Il s'agit d'un hold-up. Le vol de la paye de l'équipe de nuit d'une grande usine. René déclare au toubib que, s'il explique son cas à Jean Verly, ce dernier lui permettra de participer au coup, ce qui lui rapportera bien plus que cinquante mille francs. Et devant Sonia, vivement intéressée, il dévoile la préparation du vol, très simple et sans risques. Mais Louis refuse.

Le lendemain de cette entrevue, Sonia rencontre, en dehors de Bruxelles, Eric Mertens avec lequel elle trompe René. Ils ont une violente dispute et Eric, qui en a assez, s'en va, laissant Sonia folle furieuse.

Sonia reçoit, quelques temps après, la visite de Willy Hermann qui la menace de tout dévoiler à René. Effrayée par le chantage de Willy, déçue par Eric, Sonia avoue tout à René qui, rageur et malheureux, claque la porte et va rôder dans les rues de la ville.

Entre-temps Louis Krantz, qui voit l'état de son gosse empirer, va trouver Jean Verly et accepte de participer au hold-up. Jean Verly lui donne l'assurance que ce sera sans armes, mais lui demande d'emporter sa trousse.

Sonia, seule et nerveuse, téléphone à Eric qui refuse de lui répondre. Sonia perd tout contrôle et décroche à nouveau l'appareil mais cette fois pour appeler la police et tout leur dévoiler.

L'inspecteur Martin, au reçu de la dénonciation, tend un piège à la bande. Cachés à l'intérieur de la camionnette, les policiers font irruption dès l'ouverture de celle-ci. Une fusillade éclate. Paul Hermann est blessé. Ils parviennent à s'enfuir et une poursuite s'engage. La voiture du gang gagne du terrain et emprunte un chemin de traverse, tandis que la camionnette continue tout droit. Louis, qui pendant la route a eu le temps d'examiner Paul, déclare qu'à moins d'une opération immédiate, ce dernier va y rester. Eric et Willy transportent Paul dans une vieille maison abandonnée, tandis que Raymond regagne la ville avec la voiture, de manière à brouiller les pistes. Louis entreprend d'opérer Paul à la lueur d'une torche électrique et à l'aide des moyens du bord. Entretemps, les policiers ont retrouvé les traces de la voiture. Et tandis qu'ils fouillent les environs, la lutte contre la mort se poursuit. Enfin, ils remontent dans leur camionnette et s'éloignent au grand soulagement de Willy, Eric et Louis. Ce dernier sauve Paul et reçoit une somme d'argent suffisante pour envoyer sa femme et son fils en Suisse.

Mais l'inspecteur Martin a les preuves qu'il cherchait. La bande a été reconnue et il entreprend l'arrestation de chaque membre. Paul, convalescent, est arrêté chez lui, mais Willy ne se trouve pas là, il est chez Verly. Ils discutent en se demandant qui a bien pu les donner. Willy est persuadé que c'est René qui, seul au courant, les a dénoncés. Il prend Raymond avec lui et se rend chez René. Pendant ce temps, la police arrête Jean Verly.

Eric Mertens qui a brisé un barrage de gendarmerie, s'écrase contre un arbre après une violente poursuite et meurt coincé dans les flammes avec sa nouvelle amie. René, après avoir erré toute la nuit dans les rues, est rentré. Il accueille sans méfiance Willy qui l'abat d'un coup de revolver. A peine l'a-t-il tué que Louis, appelé par Sonia, surgit et se précipite vers René. Willy veut l'en empêcher, une violente lutte s'engage entre Louis et Willy sous les yeux de Raymond et Sonia. Un coup de feu éclate et Willy glisse lentement à terre, tandis que la police fait irruption. Raymond est maîtrisé et embarqué. L'inspecteur Martin triomphant passe les menottes au toubib et l'emmène.