Rosebud, L’oeil en boîte (Paris), CinéTé (Amsterdam)
réalisation-realisatie:
Jean-Pol Ferbus
scénario-scenario:
Jean-Pol Ferbus, Jean Bella
images-beeld:
Nurith Aviv
musique-muziek:
Steven Brown
interprétation-vertolking:
Jean Bella, Jean-Pol Ferbus, Béatrice Camurat, Philippe Laudenbach, Cara Van Wersch, Jean-Marie Buchet, Boris Lehman, Roland Lethem, Michel Israël
synopsis
Jean Bella sillonnait les mers du globe comme officier radio-navigateur. A cinquante ans, cet homme qui dissimulait sous le strict uniforme d’officier une vie toute faite de contradictions et de souffrances, décide de laisser tomber le masque et d’assumer ouvertement le “elle” qui est en “lui”.
Il quitte la marine et s’installe dans une ancienne ferme. Il y vit en femme et ne cherche pas à dissimuler ses origines. Ce n’est pas à proprement parler un transsexuel. C’est un hermaphrodite par conviction.
Jean-Pol est réalisateur de films. Au cours d’un tournage, il débarque à San Francisco. Il profite d’une soirée pour aller prendre un verre chez Finocchio’s. C’est un endroit très connu là-bas: un cabaret de travestis. Impressionné par l’étrangeté des personnages qu’il y rencontre, il décide de tourner quelques images du spectacle et de faire quelques interviews. Il est vite pris au jeu de sa curiosité et, de retour en Belgique, il cherche à en savoir davantage.
Il fait la connaissance d’un médecin qui opère des transsexuels. Celui-ci lui organise un rendez-vous avec un personnage ‘assez spécial’: Jean-Gina Bella.
A partir de là, tout va se précipiter. De l’intérêt strictement documentaire, de la curiosité purement scientifique, Jean-Pol va rapidement basculer dans la fascination, dans la tendresse pour un personnage hors du commun. A travers un discours fabuleux et parfois déconcertant, Jean-Gina Bella va lui dévoiler tous les secrets de sa personnalité. S’il a pu surmonter des épreuves, c’est qu’il porte en lui une foi démesurée et qu’il a toujours cru aux signes que le ciel lui envoyait. C’est ce qu’il appelle ‘les caresses du destin’.
Ainsi, il opère un recoupement entre deux évènements survenus à la même date: le 12 septembre 1931. Ce jour-là, il travaillait dans une centrale électrique, il échappe de justesse à un accident qui aurait du normalement lui coûter la vie.
Vingt ans plus tard, il découvre au hasard à Tunis l’existence d’un livre: ‘Man into woman’. C’est à New York qu’il se le procurera. Il lira ce qui est un peu son histoire: la vie du peintre danois Einar Weigener qui, à la suite de plusieurs opérations, était devenu Lili Elbe. La dernière opération lui fut fatale: Lili Elbe meurt le 12 septembre 1931.
Pour Jean-Gina Bella, tout s’explique. C’est Lili Elbe qui lui tenait la main lors de l’accident et c’est à elle qu’il doit d’être vivant. Comme c’est à Jésus-Christ qu’il doit d’être sorti indemne d’un cyclone dans le Triangle des Bermudes.
De là, tout s’enchaîne. Jean-Pol est conquis. Il se laisse envahir par cette personnalité de plus en plus attachante. Il sera le témoin d’une rencontre curieuse: celle de Jean-Gina et de la veuve d’un des ses anciens commandants.
Enfin, Jean-Gina donne à Jean-Pol, en signe de confiance, une adaptation satyrique d’un vieux poème. Jean-Pol en fait un court métrage qu’il offre à Jean-Gina. L’amitié est définitivement soudée.
Entre Jean-Pol et Jean-Gina, il y a maintenant Béatrice, la compagne de Jean-Pol, qui oppose à l’effet séducteur l’ordre de leur relation.