Dans les bistrots, c'est le grand branle-bas de combat. Pouske, le patron du café Au Bienvenu, dirige son petit monde avec sa cordialité bourrue. Il y a là Antoinette sa femme, qui en plus de qualités certaines a un certain défaut : une jalousie féroce. Il y a aussi Jeanne, orpheline que Pouske a recueillie toute petite et qui est devenue une bien belle fille, orgueil de son père adoptif. Et il y a les fidèles clients, qui fréquentent l'établissement autant pour s'amuser des réparties du patron que pour faire la partie de cartes.

Les piliers de l'établissement sont : le pharmacien, le contrôleur des contributions et l'ordonnateur des pompes funèbres. A ce trio que n'engendre pas la mélancolie se joint parfois la marchande d'escargots, une commère lilloise, ambassatrice du "P'tit Quinquin" dans ce milieu typiquement belge.

Comme tous les ans, la fête du quartier est prétexte à rigolade, à ripailles. Les lampions et les drapeaux ornent les façades, la fanfare donne ses aubades, les géants font leur sortie, les musiciens de rues jouent le refrain du jour. Mais dans la famille de Pouske, l'Amour vient semer la perturbation.

Car Jeanne s'est éprise d'un joli-coeur. Il s'agit d'un nommé Bernard, employé à l'agence des chemins de fer français. La première réaction du patron du Bienvenu est d'entrer dans une violente colère.

Bernard, de son côté, a maille à partir avec un certain M. Renaud, riche industriel dont la fille s'est entichée de lui. Finalement, Pouske comprend que Bernard aime bien Jeanne et donne son accord à leur mariage.