Festival Indépendant et Amateur de Huy 1970 : Grand Prix des indépendants.
synopsis
Un homme meurt dans un accident de voiture. Son esprit plane au-dessus de son corps et se retrouve dans une maison délabrée où vit une vieille dame. Là, il est envahi par le lierre.
Il se réveille à côté de sa femme dans son lit. Ce n’était qu’un cauchemar. C’est le dernier jour de leurs vacances dans les Landes. Il s’habille et se fraye un chemin à travers la forêt jusqu’à la mer. Entre-temps, il réfléchit à son rôle de magistrat : il ne connaît pas les personnes qui comparaissent devant lui, il connaît seulement les mots de leurs dossiers. Il estime que la magistrature applique uniquement un tarif, et ne va jamais au fond des choses.
Il rentre malheureux chez lui. Au cours du petit-déjeuner, il informe sa femme qu’il souhaite démissionner de son poste de magistrat. Il se demande s’il est capable de se juger lui même. Il veut un métier intéressant, ne plus être juge. Les tribunaux ne résolvent rien, ils ne font que trancher. Son épouse ne le comprend pas.
Ils font leurs valises. Sa femme lui demande d’attendre avant de prendre une décision et lui remonte le moral avec une danse. Ensemble, ils regardent les images qu’il a enregistrées avec sa caméra. L’art lui donne l’occasion de décoller la réalité. Il filme encore quelques images avec sa femme, mais cela ne le satisfait plus.
Son épouse va à la plage. Il l’accompagne. Elle veut voir des gens. Il pense trop et surtout à la mort. Ils regardent et commentent les gens sur le camping, la plage, le marché et dans le village.
C’est la rentrée. Ils retournent chez eux en voiture. Sur le chemin, ils assistent à un accident de route dont il a rêvé. Il parle de ses rêves et elle commence à le comprendre. Dans ses rêves, il veut faire quelque chose, mais il est toujours paralysé. La jurisprudence ne fait que défendre l’ordre établi. Lui, en revanche, veut provoquer un changement. Il doit penser davantage aux gens. Il ne s’agit pas de préserver l’ordre établi, mais d’apporter un progrès dans la vie. Il demande pardon à sa femme parce qu’il l’a ennuyée avec ses problèmes. Il se donne pour tâche, en tant que juge, de faire grandir les gens, et non de les diminuer. Leur donner de la force. La nuit tombe, il commence à pleuvoir quand ils arrivent en ville, chez leurs enfants.