Le prince
Albert de Belgique a épousé la princesse Elisabeth de Bavière et de cette union
sont nés trois enfants : Léopold, Charles et Marie-José. En décembre 1909, à la
mort du roi Léopold II, le prince Albert accède au trône. Cet homme timide,
réservé, loyal, épris de mécanique, par la volonté du destin, inscrira son nom
dans l'Histoire et méritera le titre de Roi Chevalier.
1914. Refusant
le passage des armées allemandes à travers le territoire national, il décide de
se battre à la tête d'une armée peu nombreuse et pauvrement équipée.
Liège ...
Anvers ... L'Yser ... sur un lambeau de territoire, en partie inondé, il
combat avec ses troupes jusqu'à l'heure de la victoire. Accueilli avec
enthousiasme par les populations libérées, Albert I regagne la capitale et,
aussitôt, s'intéresse à la reconstruction des villes détruites et à l'équipement
des usines qui doivent rattraper un retard de quatre années, retard mis à
profit par des nations qui n'ont pas connu les horreurs de la guerre. Sous
son impulsion, le Congo se développe rapidement. Deux tunnels sous l'Escaut et
le canal Albert sont creusés. Il crée le Fonds de la Recherche scientifique et
encourage les Beaux-Arts. C'est sous son règne qu'Eugène Ysaye, Emile
Verhaeren, Henri Pirenne, Maurice Maeterlinck, James Ensor et Jules Bordet
portent au-delà de nos frontières le renom de la Belgique.
Un jour, le
Souverain, qui éprouve pour l'alpinisme une véritable passion, escalade, en
solitaire, les rochers de Marche-les-Dames. On le retrouve, à la nuit tombante,
mort, au pied de la montagne.
A l'annonce du
drame, le peuple est frappé de stupeur. La Belgique perde, non seulement un
grand roi, mais aussi un grand homme.